En musique, un silence est un moment pendant lequel n’est émis aucun son, il correspond à une pause dans l’exécution du morceau. Pour exprimer la longueur de l’interruption entre les sons, on utilise différentes figures de silence.
Comme pour les notes de musique, chaque durée de silence a son symbole :
Comme vous pouvez le constater dans le tableau ci-dessus, chaque silence a son symbole et sa durée. La pause est comme un chapeau inversé et elle a la même durée que la ronde, 4 temps. Donc cela signifie que l’instrument ou la voix cessera de jouer pendant 4 temps.
La demi-pause de son coté a l’air d’un chapeau (non inversé) et a la même durée que la blanche, 2 temps. Le soupir a la même durée que la noire, 1 temps, et ainsi de suite.
Dans une portée, la pause est placée sous la 4ème ligne tandis que la demi-pause sur la 3ème. Le soupir, qui, de son coté, a la même durée qu’une noire, s’étend sur la 2ème et la 4ème ligne, le demi-soupir est placé entre la 2ème et la 4ème ligne, le quart de soupir s’étend sur la 2ème et la 4ème ligne, le huitième de soupir sur la 2ème et la 5ème ligne et le seizième de soupir se place sur la 2ème et la 5ème ligne tout en ayant sa tête qui dépasse la 5ème ligne.
Comme le vide séquence les mots d’une phrase, le silence introduit dans la musique une ponctuation, un rythme, une ambiance. C’est le soupir qui permet le contretemps dans un rythme syncopé ou reggae, le silence religieux qui s’invite à la demande de l’artiste en début de morceau, le calme qui suit le final d’une œuvre, le suspense créé par les silences entre deux parties d’une autre, la pause qui annonce la répétition d’un thème, le silence inquiétant qui prépare l’arrivée tonitruante de nouveaux instruments dans une pièce.
Ne pas les respecter peut dénaturer l’interprétation et lorsque l’on joue à plusieurs constituer un handicap de taille puisque le jeu sera désynchronisé. Imaginez que dans le texte que vous êtes en train de lire tous les mots soient agglutinés, sans virgule, sans passage à la ligne des paragraphes.
Les silences cadencent de la même manière l’œuvre, la font respirer pour qu’elle nous raconte comme un chant l’histoire que le compositeur a voulu nous transmettre. Il y aura ainsi des morceaux particulièrement bavards avec peu de pauses et d’autres plus simples, plus aériens, dans lesquels les multiples interruptions permettront aux notes de mieux s’envoler et se détacher.